Tout savoir sur : LE RENARD


Description du renard

De la taille d’un petit chien, le renard roux est la plus grosse et la plus fréquente des 21 espèces de renards qui se rencontrent dans le monde.
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  • Poids :6 à 10 kg
  • Longueur : 58 à 90 cm + 32 à 48 cm pour la queue
  • Hauteur au garrot : 35 à 40 cm
Le renard roux est reconnaissable à son museau allongé, ses oreilles pointues et triangulaires et sa queue touffue, souvent terminée par une touffe de poils blancs. Le loup et le chacal commun sont plus grands, plus hauts sur pattes, et ont une queue relativement plus courte.

Le pelage des renards : Son pelage, à dominante rousse, peut aller du jaune isabelle au marron foncé. L’extrémité des membres est noire, rarement tachetée de blanc. En général, les lèvres, le dessous du menton et le ventre sont blancs, ainsi que la pointe de la queue. Les formes les plus foncées rencontrées dans notre pays sont des variations individuelles : on peut trouver dans une même portée des formes claires et des formes foncées.
  • Le renard charbonnier, qui vit dans le « Grand Nord » européen et américain, a la fourrure sombre. Le ventre, la gorge et la pointe de la queue sont entièrement noirs, le reste du corps roux, plus sombre sur le dos. Ce renard mélanique pratiquement dépourvu de blanc est extrêmement rare chez nous.
  • Le renard argenté, prisé pour sa fourrure noire mouchetée de blanc, est une race de renard roux qui vit dans le nord.
  • Il existe aussi des renards blancs (albinos partiel) au sud.
Au printemps, la mue rend parfois le pelage bigarré. Les nouveaux poils apparaissent d’abord en bas des pattes puis gagnent le haut du corps, les flancs en juillet, le dos et la queue à la fin d’août. Au début de l’hiver, le pelage s’épaissit encore.
Le dimorphisme sexuel est peu accentué. En saison de reproduction, on observe une nuance rosée sur la face inférieure des femelles.

Les yeux du renard : Ses yeux marron orangé sont fendus d’une pupille verticale typique. Eclairés par une lampe électrique, ils paraissent bleus ou blancs, et rougeâtres selon certains angles.

L’anatomie du renard
L'ossature du renard
Le crâne120 à 154 mm
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Comme tous les canidés, son crâne porte de fortes mâchoires particulièrement allongées vers l'avant. Les condyles articulaires de la mandibule inférieure permettent une large ouverture.

Les dents du renard : Chez le renard, la denture est complète. Les 42 dents sont inégalement réparties sur les deux mâchoires : 20 sur la supérieure, 22 sur l'inférieure. 
Formule dentaire : I = 3/3 C = 1/1 PM = 4/4 M = 2/3 (I = incisive, C = canine, PM = prémolaire, M = molaire)
On remarque surtout les canines longues et recourbées comme des poignards : les supérieures étant plus grandes que les inférieures, elles arrivent à la base de la mâchoire inférieure quand la gueule du renard est fermée. Plus en arrière les carnassières, qui correspondent à la dernière prémolaire supérieure et à la première molaire inférieure : leur couronne présente des bords aigus et coupants. Le comptage des lignes d'accroissement du cément permet de déterminer l'âge de l'animal. Quand un carnassier dévore sa proie, il la tient au coin de sa gueule afin que les carnassières la découpent lorsqu'il referme les mâchoires qui ont une telle force musculaire qu'elles peuvent même broyer des os. Les dents, puissantes, sont adaptées au régime alimentaire : elles peuvent d'un seul coup tuer la proie et la déchiqueter.

Les sens du renard : La vie du renard est essentiellement nocturne : sa vue est particulièrement bien adaptée à la vision nocturne. Derrière les cellules photosensibles de ses yeux, le renard possède une membrane supplémentaire (letapetum lucidum) qui réfléchit la lumière à nouveau à travers l'œil, doublant ainsi l'intensité lumineuse des images. Pris dans le faisceau d'une lampe, les yeux du renard renvoient dans la nuit une lueur verte facilement repérable sur les bords de route. A noter toutefois que l'animal serait incapable de distinguer certaines couleurs et éprouverait quelques difficultés à repérer une silhouette immobile.
Quant à son ouïe, elle est si développée qu'il peut percevoir des fréquences très basses comme celles émises par une souris remuant dans l'herbe ou un lombric rampant sur le sol. Il est capable de localiser des sons dont la fréquence est comprise entre 700 et 3000 Hz.

Suivre le renard à la trace…
Les empreintes : Les traces de pas du renard sont de celles que l’on rencontre le plus fréquemment sur les chemins. Le renard est un animal digitigrade. Il a cinq doigts aux pattes antérieures et quatre aux postérieures, mais le doigt interne antérieur se trouve si haut qu'il ne laisse aucune marque sur l'empreinte. Quatre pelotes digitales et un grand coussinet plantaire sont visibles. Les griffes sont longues, fines et pointues. La dimension des empreintes est de 5 cm de long sur 4 à 4,5 cm de large. En hiver et surtout dans les pays nordiques, la pilosité qui entoure les pelotes plantaires peut être si dense et si longue qu’elle les recouvre. Dans ce cas, l’empreinte est plus grande, plus arrondie et ses contours beaucoup moins nets.
  • Renard (Vulpes vulpes) : Forme ovale, griffes dirigées vers l'avant. L'empreinte, sur laquelle pelotes et griffes sont bien marquées, est si régulière qu'il est généralement impossible de dire (quand on n'en voit qu'une seule) si elle a été laissée par une patte droite ou une patte gauche. L'empreinte de la patte antérieure est un peu plus grande que celle de la patte postérieure mais lui ressemble étroitement pour le reste. Chez le renard, les deux pelotes digitales les plus centrales se trouvent un peu plus en avant, de sorte qu'il existe un intervalle plus grand entre le bord postérieur de ces pelotes et le bord antérieur du coussinet principal (talon). D’où la possibilité de tracer des lignes qui ne coupent pas les pelotes.
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  • Chien domestique : Empreinte de forme et de taille très variables selon les races. En général forme ronde, les griffes sont plus grosses, moins pointues et dirigées en étoile, les pelotes plantaires plus grosses et plus serrées. En général plus grosse et plus ronde à l'avant, plus ovale à l'arrière. (Traces des pattes avant et arrière de forme différente.). En général pelotes coupées par les lignes transversales.
Remarque : Le renard, contrairement au chien, à l'habitude de poser ses pattes postérieures dans l'empreinte des antérieures, ce qui peut brouiller plus ou moins les traces, en particulier sur terrain très mou où l'empreinte est profonde : toutes les pelotes peuvent apparaître serrées les unes contre les autres, de sorte qu'il n'est plus possible de tracer la ligne horizontale (la plus discriminante).

La voie du renard : 
On appelle voie le chemin parcouru par un animal.
Le renard utilise toutes les allures mais le plus souvent il se déplace au trot (il tient alors son corps obliquement) mais aussi au pas, au galop et par bonds. Il lui arrive également de ramper : dans ce cas, il laisse comme empreintes de pattes deux lignes très rapprochées. 
  • Au trot, la longueur du pas est voisine de 70 à 80 cm.
  • Quand le Renard marche sur un sol dur, la patte postérieure est généralement posée en avant de l'empreinte de la patte antérieure : la longueur du pas est égale à 25-35 cm.
  • Si l'animal est effrayé ou poursuivi, il bondit ou galope : la longueur de ses pas varie beaucoup.
Les quatre allures du renard :
  • Au pas : le renard pose ses pattes bien alignées. Sa vitesse est de 6 à 12 km/h
  • Au trot, mode de déplacement le plus utilisé : les empreintes sont groupées 2 par 2 en oblique.
  • En course rapide, galop utilisé quand l'animal est effrayé ou poursuivi. Il peut dépasser les 60 km/h
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    Par bonds : les empreintes sont groupées par 4 dans un trapèze.
On remarque des différences selon le terrain :
  • En terrain ferme, la piste du renard diffère de la piste normale du chien et du loup car elle apparaît comme une série de couples d'empreintes disposés obliquement par rapport au sens du déplacement. Chacun correspond à l'empreinte d'une patte antérieure précédée de celle d'une patte postérieure, qui se trouve en oblique et sur le côté. Cette disposition si particulière vient du fait qu'en trottant le renard tient son corps obliquement, De temps à autre, on peut constater que l'animal a changé de côté et a déplacé son arrière-train dans l autre sens. Au trot, la voie n est donc pas rectiligne.
  • Dans la neige ou sur un sol très mou, le renard tient toujours le corps dans le sens de la direction suivie et place la patte postérieure dans l'empreinte de l'antérieure, si bien que les voies forment une piste régulière, ressemblant à un chapelet régulier et sinueux très caractéristique.
sur terre et dans la neige

La coulée :
Les coulées constituent le réseau de sentiers fréquentés régulièrement par un animal.
Ces sentiers sont parcourus par l’animal pour aller manger, boire, se rouler, dormir : on pourrait croire qu'ils ont été tracées par l'homme.
La coulée permet à l'animal de se fatiguer le moins possible, d'éviter les obstacles, d'emprunter des itinéraires où il est à l'abri de ses prédateurs : c'est pour lui l'itinéraire le plus pratique. Le sens des herbes couchées indique la direction prise par l'animal. Une coulée peut être utilisée par plusieurs espèces d'animaux.
Plus souvent utilisée la nuit, donc sans doute repérée à l'odeur, la coulée du renard, comme celle du blaireau, mène souvent à son terrier. Le long d'une coulée, au passage de ronces, de clôtures, de barbelés, l'animal peut laisser des touffes de poils, surtout au moment de la mue qui a lieu en été.

Les traces d’urine : 
Autre chose que l’on peut remarquer dans les lieux de passage du renard : son odeur. En effet, le renard marque de son urine son passage et plus généralement son territoire à l'époque du rut (pour signaler sa présence aux femelles), en privilégiant les aspérités, les troncs, les buissons. En traversant un bois ou une friche, l'homme peut sentir la présence du renard en ces lieux : du renard, c'est l'odeur de l'urine que l'homme perçoit car celle-ci a une odeur beaucoup plus forte pour lui que celle des glandes odorantes. En hiver, les émissions d'urine devenant visibles dans la neige, on peut savoir de quel sexe était l'animal qui passa ici :
  • un renard mâle urine en levant une patte postérieure et en dirigeant le jet vers l'avant, un peu à l'écart des empreintes des 3 autres pattes,
  • une femelle fait le gros dos, laissant une flaque entre les deux empreintes de ses pattes postérieures.
Le lieu de vie des renards roux
Les caractéristiques de l'environnement conditionnent la répartition des êtres vivants. Comme sur toute la surface de notre planète, on distingue dans notre environnement des êtres vivants (animaux, végétaux) en relation les uns avec les autres et avec leur support. Le renard établit des relations très diverses avec des éléments de son environnement : pour son habitat, sa nourriture, sa reproduction. Le renard peut évoluer dans des environnements différents mais c'est pour y trouver ce dont il a besoin.
Respiration et occupation des milieux : Le renard dont la respiration est pulmonaire, ne peut coloniser que des milieux terrestres. On rencontre des renards dans le monde entier ; ils habitent surtout la forêt, la brousse et les déserts. La plupart des espèces du genre Vulpes peuvent s'adapter à des climats et à des habitats variés.

Répartition : Le renard roux est, de tous les carnivores du paléarctique, celui dont l’aire de répartition actuelle est la plus vaste. Il occupe les zones tempérées de l'hémisphère nord, entre le cercle polaire arctique et le tropique du Cancer, dans des biotopes très divers.
  • dans toute l’Europe occidentale et dans presque toutes les îles, excepté l’Islande et la Crète et le Groenland
  • en Amérique du Nord (à l'exception des grandes prairies du centre et des états du sud et de la côte ouest), du nord du Mexique à l'Arctique
  • en Asie jusqu'au nord de l'Inde et de la péninsule indochinoise, et sur les îles japonaises,
  • en Afrique du Nord et dans la vallée du Nil,
  • en Australie (où il a été introduit au XIXème siècle pour tenter d'enrayer l'invasion de lapins)
Répartition du renard dans le monde

En France, il est présent dans tous les départements, depuis le bord de la mer jusqu’à une altitude d’environ 2500 mètres, de la campagne aux quartiers résidentiels des grandes villes. Il y en a en Corse. On le trouve un peu moins dans les zones de grandes forêts (Landes), de grandes cultures (Beauce), de marais (Dombes). Il préfère les zones de bocages, les lisières, les taillis, les haies, les petits bois enclavés dans les terrains agricoles. C'est la construction du pont de Noirmoutier (en 1971) qui lui a permis de s'établir sur l'île.

Habitat : Contrairement à une idée reçue, le renard n’est pas un animal typiquement forestier. Le renard roux s’adapte à des milieux très variés : campagne cultivée, broussailles, bois, parcs, côtes, landes, dunes, faubourgs des villes où il y a des jardins, et même au centre des agglomérations. La grande vivacité du renard roux et ses sens bien aiguisés lui permettent de vivre à proximité des habitations humaines sans se faire remarquer. Du fait de la richesse de nos poubelles, la population rurale de renards se limite peu à peu tandis qu'elle est en pleine expansion en ville… En France, on le trouve fréquemment en région parisienne et aux abords de Nancy, Marseille, Clermont Ferrand, Nice : le trafic automobile est actuellement la première cause de mortalité des renardeaux dont 3% à peine atteignent l'âge de 5 ans. Des renards vivent aussi à Londres, Oslo ou Madrid. Les grandes plantations de résineux sont fréquentées tant que la végétation herbacée subsiste, après quoi elles servent surtout de retraite.
La structure de population, l’espérance de vie, taux de reproduction, semble être différente selon le lieu de vie du renard – grand massif forestier ou milieu ouvert.

Terrier et reposée :
Les renards roux sont nocturnes et crépusculaires ; ils peuvent avoir une activité de jour dans les lieux tranquilles (mais jamais par temps de pluie !). Dans les agglomérations, le renard roux est actif la nuit si le trafic est faible.

On appelle reposée le lieu où un animal se repose durant la journée.
Le renard passe la plus grande partie du jour couché en boule dans un abri tout proche : le renard adulte s’abrite dans un éboulis, un tas de bois, sous des racines, dans un fossé, dans les pépinières denses, sur les murs couverts de lierre, sous les ronces, dans les massifs d’orties…

On appelle terrier le trou creusé dans la terre par certains animaux.
Chez les renards, le terrier n’est utilisé que de façon exceptionnelle par les adultes ; il sert à la mise bas des femelles ou de refuge si le renard est poursuivi par des chiens. Le renard creuse le plus souvent son terrier sous les racines d'un arbre, sur les berges, au flanc d'un talus exposé au sud, en terrains sablonneux ou caillouteux : il lui arrive de le partager, en parfaite harmonie (chacun disposant visiblement de ses propres " appartements "), avec un putois, un blaireau, une chouette chevêche, un chat sauvage ou domestique (plus rarement), le petit rhinolophe (une chauve-souris) et même des lapins de garenne ! Il semble que ce ne soit que contraint et forcé que le renard creuse lui-même un terrier : il préfère " squatter " un terrier creusé par un autre (loup, blaireau, lapin, marmotte) qu'il se contente d'aménager sommairement, loger dans une cavité naturelle ou même dans une construction humaine. Son terrier d'été est assez simple et ne dispose que d'une seule galerie d'accès : il sert d'abri occasionnel. Celui d'hiver est souvent très ramifié et possède plusieurs entrées.
  1. Un terrier fraîchement creusé se reconnaît par sa gueule de 20 à 25 cm de diamètre : avec le temps, l'entrée peut s'élargir jusqu'à 50 cm. Plus le terrier est ancien, plus il est complexe, le nombre de gueules pouvant atteindre plusieurs dizaines (au moins dans certains lieux).  La première gueule correspond à la galerie principale.
  2. Devant cette gueule, il y a peu de déblais, pas de paille ni de coulée. Si le terrier est habité, il exhale une odeur musquée sucrée caractéristique, la terre déblayée forme un cône à l'entrée où subsistent des restes de proies généreusement arrosés des sécrétions odorantes de l'animal. A l'entrée du terrier, laissées, urine et débris de nourriture engraissent tellement le sol que les plantes s'y développent particulièrement bien. L’odeur de la nourriture pourrissante est perceptible, et il y a des mouches. (Si le terrier était celui d’un blaireau, animal exceptionnellement propre et ordonné, le blaireau quitte le site sur-le-champ). On entend parfois les gémissements aigus et rythmés des jeunes.
  3. La galerie débouche généralement sous une racine ou un gros rocher pour le camouflage et, peu avant la gueule, il y a une petite plate-forme : la maire ou observatoire. De cet endroit, le renard hume les odeurs et écoute chaque bruit avant de choisir le moment propice pour sortir à toute vitesse.
  4. L'accul ou donjon, cavité ronde qui sert de domicile. Il n’y a ni foin, ni feuilles sèches, ni mousses dans ce donjon. Cette cavité est simplement tapissée des poils de la renarde.
  5. Une petite fosse, sur le côté de l'accul, sert de garde-manger : la nourriture en réserve y est enterrée.
  6. La cheminée part du donjon : c’est un petit conduit d’aération.
  7. Une autre galerie part du donjon : c’est la sortie de secours, elle débouche sous un buisson touffu.

On peut confondre le terrier de renard et celui du blaireau : le blaireau creuse un sillon dans le monticule de déblai devant l'entrée, on observe des petits trous à proximité où il dépose ses excréments, le terrier ne dégage pas d'odeur et, si l'on pouvait rentrer à l'intérieur, on constaterait que le maître des lieux aime son confort puisque la chambre est garnie de foin, feuilles sèches et de mousse. La localisation du terrier du renard dépend de la nature du substrat, de la proximité de lisières, de terrains de nourrissage, de points d'eau, de l'âge et des essences du boisement… En zone urbaine, le renard creuse son terrier au fond d'un jardin, sous les remises et même dans des bâtiments (sous le plancher, dans des mansardes) en y pénétrant par les chatières.

Systématique
Les êtres vivants observés sont très divers. Certains critères permettent de les grouper en espèces et de les classer.

La place du renard dans la classification
VertébrésMammifèresCarnivoresCanoideaCanidae (famille du Chien)Canis lupusLoup
Canis aureusChacal
Alopex lagopusRenard polaire
Urocyon cinereoargenteusRenard gris
Vulpes vulpesRenard roux
Ursidae (famille des ours)
Procyonidae (famille du raton laveur)
Mustelidae (famille de la belette)
Felidés
  1. Les renards ont une colonne vertébrale et des os : ce sont des vertébrés.
  2. La peau porte des poils, la femelle possède des mamelles : ce sont des mammifères.
  3. Quand on regarde leurs dents, on voit deux dents carnassières capables de couper la chair des proies comme des ciseaux : les renards appartiennent à l’ordre des carnivores (même si leur régime alimentaire est omnivore).
  4. On distingue 2 super-familles de carnivores d’après la structure de la région auriculaire du crâne : les renards appartiennent à la super-famille des canoidea = arctoidea.
  5. Les renards ont une anatomie adaptée à la course : pattes assez longues, appui digitigrade, 4 doigts aux griffes non rétractiles, dimensions relativement faibles, blocage du radius et du cubitus empêchant tout mouvement de rotation ; la copulation comporte une phase d’accrochage (ou verrouillage) pendant laquelle mâle et femelle restent longuement fixés l’un à l’autre. Ils sont capables de s’adapter aux modifications de leur environnement. Ces caractéristiques, communes aux renards, loups, chacals, renards, chiens, correspondent à la famille des canidae.
Le renard et le chien : deux espèces de Canidés
Le renard et le chien sont classés dans deux espèces différentes car ils ne sont pas interféconds :
  • Les périodes de fertilité des deux espèces ne correspondent pas. 
  • Un caryotype est spécifique : le nombre, l'aspect, la forme des chromosomes varient d'une espèce à l'autre. Le renard possède un nombre de chromosomes variant entre 34 et 38 paires, ce qui rend absolument impossible la production d'une progéniture avec une chienne (78 chromosomes).
On observe cependant des interactions sociales entre les deux espèces (jeux, promenades, chasse commune…).

Les ancêtres des renards actuels.
L'histoire de la vie est marquée par la succession et le renouvellement des espèces et des groupes. L’ordre des carnivores apparaît il y a 50 à 60 millions d'années (au cours du paléocène et de l'éocène), avec les créodontes : des animaux équipés de grandes canines en forme de crocs, de carnassières pour taillader la viande et de griffes particulièrement développées. Durant l'éocène, les créodontes disparaissent, devenant incapables de rattraper les ongulés (constituant l'essentiel de leurs proies) plus rapides à la course : ils laissent alors la place aux miacoïdes, les premiers vrais carnivores terrestres qui se différencient en félidés et en canidés.
La morphologie des canidés évolue alors afin de leur permettre de poursuivre leurs proies sur de longues distances tandis que leurs mâchoires s'enrichissent de dents supplémentaires afin de leur permettre un régime moins exclusivement carnivore (d'où l'allongement du museau). Adaptation réussie : le renard est un des mammifères sauvages dont l'aire de répartition est la plus vaste.
Le plus ancien ancêtre connu des renards daterait de 400 000 à 650 000 années. Il s'agirait de Vulpes alopecoides, assez fréquemment trouvé dans les gisements du quaternaire européen. Le renard roux apparaît vers le milieu du Pléistocène : il coexiste avec le renard des steppes et le renard polaire. A la suite des dernières glaciations, le renard des steppes se retire vers les étendues désertiques orientales, le renard polaire vers des contrées septentrionales.

Le genre Vulpes
Douze à quatorze espèces de renard appartiennent au genre Vulpes :
  • le renard du Bengale Vulpes bengalensis
  • le renard cana Vulpes cana
  • le renard du Cap Vulpes chama
  • le renard gris Urocyon ou Vulpes cinereoargenteus
  • le renard des steppes Vulpes corsac
  • le renard tibétain Vulpes ferrilata
  • le renard gris insulaire Vulpes littoralis
  • le renard-chaton à longues oreilles Vulpes macrotis
  • le renard pâle Vulpes pallida
  • le renard famélique Vulpes ripelli
  • le renard des sables de Ruppell Vulpes rueppellii
  • le renard véloce Vulpes velox
  • le renard roux Vulpes vulpes
  • le fennec du Sahara Vulpes ou Fennecus zerda
Les renards des régions arides
Les renards des régions arides sont dotés d'une fourrure dense, couleur sable, qui les protège des températures extrêmes, et leurs longues oreilles exercent probablement une fonction de ventilation. Le plus célèbre, le Fennec du Sahara est un renard des sables qui évolue surtout dans le Sahara, de l'Atlantique à la Mer Rouge mais on l'a également vu (beaucoup plus rarement) au Sinaï et en Arabie Saoudite. Omnivore, il se nourrit d'insectes, de lézards et de dattes et il ne boit que rarement, se contentant des liquides contenus dans ses proies. Le fennec est le plus petit et le plus léger de tous les canidés puisqu'il mesure 20 cm au garrot, 65 cm de longueur (dont 25 de queue) pour un poids de 1 kg à 1,5 kg. Ses oreilles triangulaires, excellents régulateurs thermiques, font plus de 15 cm de longueur. Sa fourrure épaisse, douce et laineuse est couleur sable, camouflage indispensable contre les prédateurs et protection efficace contre le froid des nuits d'hiver : seul le bout de la queue est noir. Sa proie préférée est la gerboise qu'il attrape au bout d'une course poursuite durant laquelle il atteint facilement la vitesse de 40 km/h, mais il se nourrit également de lézards, geckos et coléoptères qu'il chasse à partir de la tombée de la nuit. Ses manifestations amoureuses étant très rares, on suppose que l'accouplement a lieu la nuit, dans le terrier. Cependant, le couple est lié pour la vie. Après une gestation d'environ 7 semaines, la femelle met bas 2 à 4 petits dont le principal prédateur est le hibou ascalaphe. Quant aux adultes, en cas d'attaque, leur technique est simple : chacun part de son côté, ce qui a pour résultat de déboussoler l'adversaire. Le fennec vit en groupes d'une quinzaine d'individus. Très facile à apprivoiser, il est parfois attrapé afin d'être vendu aux touristes. Il peut vivre une douzaine d'années.
Un petit renard, le renard-chaton à longues oreilles, habite les régions arides du sud-ouest des États-Unis et le nord du Mexique. Ses oreilles triangulaires très développées le font ressembler au fennec. De petite taille (40 à 50 cm, 25 à 30 cm au garrot pour un poids inférieur à 3 kg), il consomme rongeurs, reptiles, lagomorphes, oiseaux. Menacée d'extinction, un projet de réintroduction de cette espèce est en cours au Canada.
Le renard du Cap vit en Afrique du Sud, dans la savane. Son pelage est gris argenté, sa queue touffue se termine par un pinceau noir. Son régime alimentaire omnivore est très varié.
On trouve le renard des steppes à l'ouest de l'Oural d'où il est originaire, dans les steppes et les régions semi-désertiques qui s'étendent du nord de l'Iran au nord-est de la Chine. Il est chassé pour son pelage couleur paille nuancée de gris. Comme le putois marbré, il chasse la nuit rongeurs, oiseaux et reptiles qu'il repère grâce à sa vue et son ouïe très fines ainsi que son odorat très développé mais il mange également insectes, lièvres, sousliks, fruits et même parfois des charognes. Le jour, il se repose dans des trous de marmottes et est capable de grimper aux arbres.
Le renard pâle, appelé également renard blond des sables, fréquente les savanes sahéliennes du nord de l'Afrique, de la Mer Rouge à l'Océan atlantique. Son pelage est clair, légèrement fauve, le pinceau de sa queue noir. On peut le confondre avec le fennec mais il est plus grand et ses oreilles sont plus petites. Il n'est pas facile de l'observer.
Le renard famélique est une sorte de grand fennec mais nettement plus farouche. Son pelage est gris sur les flancs, roux sur le dos, blanc sur le ventre, comme l'extrémité de sa queue d'ailleurs. La tâche noire du museau s'étend en direction des yeux. On le rencontre au nord-est du continent africain (Egypte, Soudan, Ethiopie) et au Moyen Orient jusqu'au Pakistan, dans les déserts de pierres.
Le renard véloce ou renard-chaton, d'un tiers plus petit que le renard roux, vit dans le désert nord américain, depuis le nouveau Mexique jusqu'au Canada, fréquentant les plaines et les semi-déserts. Comme le fennec, ses pavillons acoustiques sont de bons appareils pour capter les sons et diffuser la chaleur du corps : c'est pour cette raison qu'ils sont irrigués par de nombreux vaisseaux sanguins. C’est un animal farouche, bon coureur et nocturne.

D’autres renards d’Amérique du Nord
Le renard gris est plus petit que le roux (70 cm de long, 22 cm au garrot pour un poids ne dépassant pas 6 kilos), et son pelage poivre et sel est sans grand intérêt commercial. Il est répandu du sud-est du Canada au nord-ouest de l'Amérique du sud, au Mexique, en Amérique centrale ainsi que dans le sud-ouest des Etats Unis où il évolue surtout dans les forêts denses peuplées d'essences à feuilles caduques, dans les régions de broussailles arides et les marécages, se nourrissant de fruits, d'oiseaux, de petits mammifères qu'il chasse la nuit. Il est un des rares canidés à grimper aux arbres soit pour échapper à un lynx roux, à un coyote ou tout autre prédateur, soit pour atteindre un poste d'observation élevé.La mère donne naissance à 3 à 7 jeunes 7 semaines après l'accouplement qui a généralement lieu en février ou mars. Les deux parents prennent soin de la progéniture et leur apprennent à chasser.
Le renard gris insulaire vît sur 6 îles de la côte californienne.

D’autres renards d’Asie et d’Europe orientale
Le renard du Bengale est localisé en Inde et au Bengale dans des paysages assez ouverts, évitant déserts, forêts et montagnes. Son pelage est gris et sa queue se termine par un toupet noir.
Le renard cana occupe la zone qui s'étend du sud-ouest de la Russie à l'Afghanistan et au Pakistan, dans les steppes rocailleuses d'altitude. Sa fourrure de couleur noire et brun foncé autour des lèvres est très épaisse et sa queue est aussi longue que le reste de son corps. Son régime est plutôt végétarien.
Le renard tibétain vit sur les hauts plateaux du Tibet et du Népal. Son crâne, ses yeux, ses canines supérieures sont particulièrement développés, son museau long et étroit, ses oreilles et sa queue courtes. Le mâle peut atteindre 7 kg.

Le genre Alopex
Une espèce de renard appartient au genre Alopex : le renard polaire = Isatis = renard bleu : Alopex lagopus. Ce renard est plus petit que le renard roux. Il mesure 30 cm de haut et pèse entre 4,5 et 8 kg (poids moyen : 3,6 kg, 57 g à la naissance). Il habite tout l'Arctique, fréquentant les toundras du nord de l'Asie, d'Europe et d'Amérique où il vit en petits groupes, chassant le jour et la nuit. On le rencontre le plus souvent sur la banquise mais il peut se déplacer à des centaines de kilomètres parfois sur la terre ferme. Il est menacé d’extinction en Scandinavie et en Finlande où il est protégé. En hiver, son pelage est blanc mais il devient marron crème en été : on parle de phase blanche et phase brune. Un petit nombre de renards polaires (moins de 5% en général), en particulier ceux du Groenland, sont bleus, passant du gris-bleu sombre en été au gris-bleu pâle en hiver. N'hibernant pas, ils restent actifs toute l'année, se nourrissant de charognes, de cétacés, des restes de repas des ours polaires et éventuellement de jeunes phoques. Il capture les lemmings au moment de leur surpopulation. Il est très résistant au froid, il ne se met à frissonner qu’à – 40°C. Ses oreilles courtes, arrondies et bien fourrées limitent la déperdition de chaleur (il peut survivre par des températures proches de -80°C), les pupilles allongées. Il galope plutôt qu'il ne trotte, laissant dans la neige une empreinte plus petite que celle du renard roux du fait de la forte pilosité de sa face plantaire : par ailleurs, ses pas sont plus courts. Il fréquente souvent le même terrier pendant de nombreuses années : les restes de proies et les laissées engraissent la terre qui porte une végétation luxuriante autour du terrier.
ATTENTION : le renard marin n'est pas un renard ! C'est un requin qui vit en groupe et utilise sa queue, extraordinairement longue, comme un fouet pour rassembler ses victimes en troupeaux serrés.

Les sous-espèces de renard roux
Linné a classé le renard roux sous le nom Vulpes vulpes en 1758.
Il existe des sous-espèces de renard roux. Pour Corbet (1978), il y en a quatre. Le renard américain se rattache à la forme d’Europe. On trouve trois sous-espèces de renard roux en France : Vulpes vulpes crucigera (sauf en corse et littoral des Pyrenées Orientales), Vulpes vulpes ichnusae (en Corse), Vulpes vulpes silacea (sous-espèce espagnole ne dépassant pas en France le Roussillon).

La vie sociale des renards
Longtemps considéré comme solitaire, on sait maintenant que le renard est capable de communiquer et d'avoir une vie sociale élaborée. Quand les ressources alimentaires sont abondantes, les renards vivent en clans organisés. Chaque clan se compose d'un couple dominant entouré de 1 à 5 individus subalternes (généralement des femelles). Entre les membres d'un même clan, les rapports hiérarchiques sont amicaux mais d'un clan à l'autre, les relations sont plus tendues. Dans certaines populations, environ 20 % des femelles présentent un avortement tardif (et non pas une absence de fécondation), ce qui est peut-être un moyen, pour celles qui sont dominées, de garder jusqu’au dernier moment une chance de se reproduire avec succès. Pour communiquer entre eux, les renards disposent de différents moyens d'expression.

Les communications sonores
" …le renard a l'organe de la voix plus souple et plus parfait que le loup…. Tandis que le loup ne se fait entendre que par des hurlements affreux, le renard a des tons différents selon les sentiments différents dont il est affecté : il a la voix de la chasse, l'accent du désir, le son du murmure, le ton plaintif de la tristesse, le cri de la douleur au moment où il reçoit un coup de feu : blessé ou roué de coups, il ne criera point mais se défendra toujours avec courage… ". Buffon
Quasi muet en été, le renard donne de la voix en hiver, au moment de la reproduction. La gamme sonore du renard s'étendrait sur 5 octaves comprises entre 100 et 5000 cycles par seconde. Le renard est capable d'émettre cris, grognements, gémissements, plaintes, halètements, hoquets, crachements, caquètements, aboiements, hurlements, jappements, gloussements, hululements… Chaque renard a une voix propre et peut communiquer par au moins 46 sons différents selon les circonstances.
  • L'aboiement du mâle, simple « wouwou » décliné selon des intensités et des timbres différents, signale sa présence et permet de maintenir les rivaux à distance.
  • Le glapissement, cri assez inquiétant, rauque, prolongé, grinçant, émis la gueule largement ouverte, est un cri de menace ou d'avertissement de danger quand il est destiné aux petits : d'abord suite de sons semblables et très précipités, il se termine par un son plus fort, plus élevé, semblable au cri du paon.
  • Des cliquètements manifestent l’agressivité.
  • Des gémissements traduisent la soumission.
Les communications visuelles
Il est certain que la coloration des poils de certaines parties du corps permet de donner plus d'ampleur aux attitudes et postures. La position du corps est un élément de communication visuelle.
  • Individu dominant ou agressif : La tête est portée haute et le cou est arqué. L'animal crache, grogne, rétractant horizontalement ses lèvres et découvrant les incisives et les canines. L'animal dominant dresse ses oreilles vers l'avant tandis que l'agressif les couche vers l'arrière. Le regard est fixe, les yeux grands ouverts.
  • Individu dominé, faible, soumis : La tête est baissée, le cou tendu horizontalement, les oreilles sont couchées et baissées vers le côté. Ses lèvres sont rétractées horizontalement dans un sourire de soumission. Il ne fuit pas le regard du dominant mais l'assure de sa soumission en lui léchant le coin de la bouche et en repliant sa queue sur le côté. L'animal peut également se coucher sur le dos ou sur le ventre s'il a peur. Il salue alors le dominant en balayant le sol avec sa queue, le corps en position semi -fléchie ou couchée.
Les disputes se font dos voûté, arrière-train tourné vers l’agresseur qui arrive (bourrade). Si la bagarre est sérieuse, les adversaires se dressent sur leurs pattes postérieures, la gueule ouverte ; les protagonistes se font face, se dressent l'un contre l'autre, les pattes antérieures posées sur les épaules de l'adversaire et pratiquent alors le " tourner en rond " avant l'établissement d'une domination.

Les communications olfactives
Plus subtiles pour marquer leur territoire ou plus simplement pour indiquer leur présence, certains mammifères produisent des odeurs grâce à des glandes situées en différentes parties de leur corps : pattes, tête, corps, queue. Chez les canidés, il existe 3 types de substances incriminées dans la communication olfactive : les sécrétions des glandes cutanées (deux glandes anales et une glande supracaudale), l'urine et les fèces = excréments.
  • Les glandes anales, d'un cm de diamètre environ, sont situées de part et d'autre de l'anus. Leur produit de sécrétion est de couleur jaune paille et très odorant du fait de la présence d'une flore glandulaire microbienne anaérobie importante qui fermente les produits de sécrétion, les transformant en acides aliphatiques.
  • La glande supracaudale, appelée également « glande à violette », mesure environ 3 cm sur 1 cm et se trouve sur la face supérieure du premier tiers de la queue (à 7 ou 10 cm de sa racine). Elle est visible, surtout quand l'animal est excité. La glande supra caudale est entourée de poils foncés, disposés en ellipse (il y a des soies jaunâtres et la peau est grasse en dessous). Chez les mâles, cette glande est plus active à la saison de reproduction, l’odeur de cette sécrétion est dispersée quand le Renard agite la queue pour saluer un congénère.
  • Le renard possèderait également des glandes interdigitales ou glandes podales à odeur agréable subsistant 20 minutes après le passage de l'animal. On suppose également la présence d'une glande sous caudale et de glandes maxillaires parfois frottées avec la salive contre la végétation.
  • Le marquage urinaire est concentré sur les zones où l'individu se déplace, dans les limites de son domaine individuel, et sa fréquence peut être extrêmement élevée : de l'ordre de 1 par minute ou par 100 m de trajet. Bien que l'urine soit la voie d'élimination des hormones, son rôle dans la communication reste encore controversé.
  • Les excréments, volontairement déposées sur des emplacements remarquables et surélevés à proximité des voies de passage de l'animal, leur rôle dans le marquage ne fait aucun doute.
Lors du marquage glandulaire et urinaire, l'odeur répandue est propre non seulement à l'espèce mais aussi à l'individu : elle renseigne alors les autres individus sur l'identité et le statut de l'émetteur qui se trouve, lui, parfaitement familiarisé et rassuré sur son domaine.

Les renards roux en hiver
L'occupation du milieu varie avec les modifications climatiques au cours des saisons. Selon la saison, les aliments à disposition du renard varient : son régime alimentaire varie donc. Selon qu'il lui faut " cueillir " ou chasser des proies, selon que les fruits sont à maturité ou pas, selon qu'il est en période de rut ou pas, selon l'âge des jeunes à élever, le renard occupe plus ou moins son milieu de vie.

Pour affronter le manque de nourriturele renard passe l’automne à manger le plus possible. De plus, il fait des réserves : il tue et enterre de petits animaux, des campagnols par exemple, dans la litière de feuilles mortes. Il arrive que le renard cache mal ses proies dont une partie reste visible à la surface du sol. Quand le renard déterre la nourriture enfouie, c’est un signe de disette, car la proie est peut-être déjà en décomposition. Les traces laissées par le renard qui a fouillé le sol sont un certain désordre et les restes d’un repas qu’il aura régurgités. En hiver, il consomme les cadavres qu’il trouve : les jeunes mammifères et les oiseaux de la dernière couvée sont sensibles au froid car ils ont bénéficié de moins de temps pour accumuler des réserves de graisse les protégeant du froid ; lorsque les étangs et lacs sont saisis par la glace, les canards et les poules d’eau ne peuvent plus s’alimenter et meurent de faim. Les cadavres sont conservés par le froid jusqu’à ce que les renards les trouvent et les dévorent. De très fortes chutes de neige effacent les pistes olfactives des petits mammifères, permettant à ces animaux d’échapper au flair de leur prédateur. Mais l’ouïe fine du renard lui permet de détecter le moindre mouvement des lapins et campagnols restés sous terre, à l’abri. Et le lapin de garenne ou la perdrix rouge, dont la couleur se confond en été avec les teintes marron et vert de leur habitat, se remarquent de loin quand il a neigé.
Les renards peuvent aussi creuser dans la neige, quand elle n’est pas trop épaisse, pour trouver des vers de terre. Lorsque le gel s’installe sans neige, les renards sont confrontés au manque d’eau. Les flaques, les fossés et les ruisseaux sont couverts de glace, toutes les gouttelettes d’eau présentes dans l’air sont cristallisées en givre suspendu aux branches, l’air sec et froid a tendance à aspirer toute l’humidité des poumons et de la peau.

Pour affronter le froidle renard possède, de novembre à la mue de printemps, un pelage d’hiver : au fur et à mesure qu’avance l’automne, le nombre de poils augmente progressivement ; en emprisonnant l’air, les poils plus nombreux des renards forment entre leur peau et l’extérieur une sorte de couche adiathermique qui maintient la température corporelle assez élevée. Les fortes précipitations nuisent aux animaux dont le pelage reste trempé pendant longtemps. Une fois que les poils sont mouillés, la précieuse couche d’air qu’ils emprisonnaient disparaît, provoquant une chute rapide de la température corporelle. Un grand nombre de renards succombent à ces intempéries si elles se prolongent. Pour assurer à l’animal une meilleure protection, le renard possède une couche de graisse sous la peau et autour des organes internes. Cette graisse sert aussi de réserve d’énergie quand l’animal doit subir de longues privations pendant l’hiver. Il y a aussi leterrier pour la femelle.

Vie, maladie et mort des renards
Durée de vie : 14 ans en captivité ;
maximum connu dans la nature : 9 ans
La mortalité des renards 
L'âge maximum connu en liberté est de 9 ans. La mortalité varie mais peut atteindre 80 % la 1ère année. Chez certaines populations où la mortalité est forte, près de 50 % des sujets peuvent avoir moins d’un an et peu dépassent 3 ans. Si la mortalité est faible,  il y a 15 % de sujets de 1 an et 60% de 5 ans et plus. Les sujets qui s’éloignent de leur lieu de naissance ont une espérance de vie inférieure à celle de ceux qui y restent (les petits mâles et les femelles des grosses portées sont les plus enclins à s’éloigner).
Pour leur nutrition, les êtres vivants dépendent les uns des autres et des substances minérales du milieu. Le renard est un maillon majeur du réseau trophique forêt. Ses concurrents directs, ses super-prédateurs ont maintenant quasi disparu.
  • Les prédateurs du renard : aigle royal, ours, loup, lynx
  • Les concurrents du renard : putois, fouine, hermine, belette, rapaces
Les prédateurs se faisant rares, la famine ne jouant qu'un rôle régulateur durant les hivers très froids, les maladies restent la cause prépondérante de mortalité chez le renard. Les agents pathogènes sont très divers. Autre cause de mortalité : le renard est sensible aux pesticides. De 1959 à 1961, il y a eu une forte mortalité en Angleterre, car les renards avaient absorbé des grains enrobés de pesticides (effet d’accumulation).

Les maladies du renard
  • virus : maladies d'Aujeszky, de Carré, encéphalite, rage…
  • bactéries : charbon, dermatophilose, rouget, listériose, brucelloses, pasteurellose, yersiniose, tétanos, botulisme, leptospiroses…
  • protozoaires : leishmaniose, toxoplasmose, coccidiose…
  • vers : spiruroses, dioctophyme rénale, acantocephale…
  • ectoparasites ; acariens (Sarcoptes scabiei, agent de la gale), tiques (3 espèces infectent régulièrement les renards en France), de nombreuses espèces de puces.
Les affections les plus marquantes sont la rage et la gale. 

La gale
La gale est une maladie très contagieuse due à un acarien, Sarcoptes scabiei. Il existe différentes races de cet acarien, celle qui s’attaque au renard est différente de celle qui s’attaque à l’homme (Sarcoptes scabiei hominis chez l’homme) ; les acariens responsables de gales chez les animaux n'évoluent pas chez l'homme, exceptionnellement en cas de contacts répétés et prolongés ils provoqueront des lésions fugaces qui guérissent spontanément. L’acarien femelle adulte creuse un sillon dans la peau et y pond des œufs. Des larves naissent de ces œufs, elles gagnent la surface de la peau, s’installent dans une logette de la peau (stade nymphe) avant de se métamorphoser en adulte… qui creusera un sillon etc. La présence de cet acarien est très pénible : le renard se gratte, il perd sa fourrure et peut donc mourir de froid. Les renards victimes de la gale meurent dans de grandes souffrances, desséchés, desquamés, perdant leur pelage.

La rage
L'organisme est constamment confronté à la possibilité de pénétration d'éléments émanant de son environnement.
Lors d'une morsure, d'un contact direct avec la peau lésée ou la salive et à moindre degré lors de griffure, léchage, contact avec un objet souillé le virus de la rage peut s'introduire dans l'organisme (contamination). Il ne traverse pas la peau saine mais peut traverser une muqueuse saine. A partir de son point d'inoculation, le virus est transporté par voie nerveuse jusqu'à son site préférentiel de réplication dans le système nerveux. Par voie nerveuse toujours, il atteindra alors différents organes périphériques. On le retrouvera alors dans la plupart des tissus (infection).
Les risques de contamination et d'infection sont limités par la pratique de l'asepsie et par l'utilisation de produits antiseptiques.
Pour éviter la contamination, il faut éviter de toucher, caresser, soigner un animal errant ou un animal domestique présentant des troubles de locomotion, de comportement et ne jamais manipuler un animal mort.
Si l'on pense avoir été contaminé, il faut laver la plaie ou la zone contaminée à l'eau savonneuse, rincer puis désinfecter à l'alcool, éther, eau de javel et se rendre très rapidement au centre antirabique le plus proche.

L'organisme détecte en permanence la présence d'éléments étrangers grâce à son système immunitaire. Le microorganisme (ici le virion rabique appartenant au genre Lyssavirus et à la famille des Rhabdoviridae) porteur d'antigènes, est reconnu comme étranger par l'organisme.
L'organisme déclenche des réactions permettant la reconnaissance de l'élément étranger. Des lymphocytes spécifiques se multiplient alors rapidement dans les organes lymphoïdes : ils devront neutraliser l'élément étranger.
La vaccination permet à l'organisme d'acquérir préventivement et durablement une mémoire immunitaire relative à un microorganisme déterminé.
Chez l'homme, la vaccination antirabique peut se faire selon deux protocoles de traitement, dans le deltoïde, par voie intra-musculaire profonde : l'un en 5 injections pratiquées à JO, J3, J7, J14 et J28 ; l'autre simplifié en 4 injections : 2 à JO en deux points différents, 1 à J7 et à J21.
La vaccination par voie-intradermique dans le bras permet, en injectant 1/5 seulement de la dose utilisée par voie intra-musculaire, de réduire le coût du traitement.
Les rappels (1 an après puis 3 ou 5 ans selon le type de vaccin) sont obligatoires.
Les vaccins antirabiques utilisés dans le monde sont en majorité produits sur encéphale d'animaux adultes ou nouveau-nés (type Semple ou Fuenzalida) mais les vaccins produits sur cultures de cellules ou œufs embryonnés, plus immunogènes et mieux tolérés, tendent à les remplacer.

La sérothérapie fournit des anticorps produits par un autre organisme et procure ainsi une immunité immédiate mais peu durable. Dans tous les cas, après sérothérapie, la vaccination doit être envisagée.
La société en général, chaque citoyen en particulier a une responsabilité à l'égard de la santé.
L'homme doit se comporter en citoyen responsable, tant pour lui que pour les autres. Si ses déplacements, sa profession sont à risque, il doit se renseigner et envisager un traitement préventif, suivre et mettre à jour (rappels) ses vaccinations. La rage reste une maladie endémique : la vaccination est recommandée systématiquement pour le personnel manipulant des animaux d'origine non contrôlée et non vaccinés.

Histoire d’une épidémie
La rage est remarquée en 1920 au Pôle Nord où elle touche les chiens de traîneau, sous une forme un peu différente du fait du climat : cette forme sylvatique passe alors au renard polaire puis, se dirigeant vers le sud, au renard roux. En 1935, elle est en Pologne, en 1939 dans la région de l'Oder-Neiss, en 1951 en Allemagne de l'est, en 1955 en république fédérale allemande et franchit le Rhin en 1959. La Hollande est touchée en 1962 : en 1967, c'est le Danemark du nord, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l'Autriche du Sud puis la France en 1968. Le 28 mars 1968 à Montenach, petit village de la Moselle proche de la frontière allemande, un renard enragé est tué. Cette même année, d'autres seront abattus ou trouvés morts en Moselle et dans les Ardennes. En 1969, la rage gagne la Meuse et la Meurthe et Moselle. De 200 cas de rage cette année là, on passera à 300 en 1970, 542 en 1971, 746 en 1972, 1719 en 1975. La rage se propage lentement du nord-est vers le sud-ouest : depuis 1968, elle aura avancé de 30 à 40 km par an, surtout en septembre/octobre, moment où les jeunes quittent leur famille et, devant conquérir un territoire, n'hésitent pas à se battre avec leurs congénères. Pendant cette épidémie de rage, vers 1970 et 1980, des centaines de milliers de Renards étaient touchés par la maladie chaque année et ils représentaient probablement moins de 10 % des animaux qui en mouraient.
Il est facile de comprendre pourquoi la rage est si facilement proliférée par le renard : ses prédateurs décimés par l'homme, ses concurrents directs  également moins nombreux, le renard se trouve en situation privilégiée, la rage et l'homme sont ses seuls ennemis réels. Le renard devient alors le véritable vecteur de la rage et peut la transmettre aux animaux sauvages comme domestiques mais très rarement directement à l'homme.

La rage chez le renard
L'incubation dure de 20 jours à plusieurs mois pendant lesquels l'animal ne présente aucun symptôme. Le virus envahit alors le cerveau puis passe dans la salive : à cette étape, bien que pouvant théoriquement transmettre la maladie, le renard ne cherche encore pas à mordre.
La maladie se déclare entre le 26ème et 30ème jour : le renard, qui a perdu toute crainte de l'homme, se rapproche alors des maisons cherchant à mordre tous ceux qu'il rencontre. Peu de temps après, il meurt d'encéphalite et de paralysie.

Lutte contre la rage
La première circulaire d'encouragement aux destructions des " nuisibles " date de 1954 mais c'est fin 1968 que vont commencer les grandes campagnes d'extermination. Le renard en fera alors largement les frais…
Premier mode d’extermination : On attire le renard par des charniers (fosses peu profondes contenant des viandes pourrissantes et recouvertes de terre, de rondins) auprès desquels on disperse des " gobes ", morceaux de viande contenant de la strychnine, poison puissant qui tue de nombreux autres animaux : blaireaux, putois, chats sauvages, fouines, belettes, hermines, martres.
Deuxième solution : On gaze l'animal à l'aide de la chloropicrine (gaz de combat testé dans les tranchées pendant la guerre de 14-18) dont on imbibe un chiffon ficelé au bout de la longue perche introduite dans le terrier. C'est la mort en quelques minutes ou peu après si l'animal tente, pour éviter l'asphyxie, de sortir de son terrier où les fusils l'attendent. Beaucoup de blaireaux feront les frais de ces opérations de gazage. En 1975, l'acide cyanhydrique sous forme de Zyklon B sera utilisé.
Pour les renards, la grande campagne de destruction massive (deux millions sont tués entre 1968 et 1991) sera sans effet ! Par contre, la campagne de vaccination orale menée depuis quelques années semble être efficace en Europe de l'ouest. Il s’agit du largage par hélicoptères d'appâts (des têtes de poulets) contenant le vaccin. Des essais de vaccination de renardeaux capturés au terrier avaient été réalisés dans une réserve naturelle d'Allemagne et dans le canton de Genève. Ce type d'intervention étant très coûteux, c'est en 1978, lors de l'arrivée de la vague de rage de renard, que l'on reprit la campagne de vaccination orale dans le canton de Valais. Grâce à ces vaccins, depuis le 10 mai 2001, la France est de nouveau considérée comme pays indemne de la rage des renards.

L’homme contre les renards.
L'homme influe sur le peuplement des milieux. Son influence est directe ou indirecte : La chasse agit directement sur la population de renard (si c'est lui qui en fait les frais) ou indirectement (si ce sont ses proies potentielles qui sont chassées).
L'homme en général, chaque citoyen en particulier, a une responsabilité à l'égard de l'environnement à l'échelle de la planète. L'homme doit rester vigilant à l'égard des prélèvements excessifs d'animaux (problème de la chasse), des modifications des milieux de vie. La population de renard n'est pas en chute : à signaler toutefois la diminution de la population vulpine rurale au profit de la population urbaine (renard des villes), non par fuite de la modification du milieu de vie de l'animal mais par la présence de ressources alimentaires nouvelles (poubelles, tas d'ordures) et du régime alimentaire opportuniste du renard.
Longtemps, l’homme a fait la guerre au renard, soit parce qu’on l’accusait d’être le principal vecteur de la rage, soit parce qu’on l’accusait de décimer les poulaillers, soit pour son épaisse fourrure d’hiver dont on faisait des manteaux et des cols (vers la fin des années 1970, ces peaux se vendaient bien, il est probable que près de 100 000 peaux soient arrivées sur le marché en une seule année) : poisons, pièges spéciaux, gazage des terriers, chasse… les renards continuent malgré tout de se multiplier grâce à leur extraordinaire faculté d’adaptation. Quatre modes de chasse sont pratiqués en France : la chasse à tir, la vénerie, l'affût et le déterrage.
La chasse à tir aux chiens courants : Très prisée par les jeunes générations de chasseurs, elle exige une parfaite condition physique et un esprit " fair play ". Le but n'est pas de tirer le renard (même si cela se fait au terme de la menée) mais de passer de bons moments avec ses amis, ses chiens tout en appréciant les ruses du gibier. Cette chasse demande une très bonne connaissance du terrain, des habitudes du renard et utilise des chiens courants comme l'anglo-français de petite vénerie, le beagle-harrier, le harrier, le griffon fauve de Bretagne, le bruno du Jura, le grand basset, le briquet griffon vendéen, l'ariégeois…
La vénerie ou " fox hunting " : C’est une chasse à courre où le but est de faire de grandes chevauchées dans la campagne. Depuis le 24 novembre 1978, le renard est reconnu comme animal courable en France. Poursuivi à cheval ou à pieds, le renard est forcé avec le seul concours de la meute (10 chiens créancés et de race spécialisée) : il n'y a jamais d'utilisation d'armes à feu. L'animal est mis bas par les chiens qui, après un dernier hommage rendu par les trompes, ont le droit de piller le corps de l'animal (" curée "). Le maître d'équipage remet alors à l'invité de son choix un trophée (pied ou queue du renard). En France, il existe une soixantaine de tels équipages, répartis dans une trentaine de départements.
La chasse à l'affût : Cette chasse silencieuse qui nécessite patience, grande disponibilité, bonne condition physique est une spécialité du centre de l'Europe. Le chasseur, dissimulé dans un abri sommaire et partiellement enterré, peut attendre plusieurs heures et tenter d'attirer l'animal au moyen d'appeaux ou en imitant les cris d'une proie. Le tir s'effectue au travers de meurtrières : il doit être précis et rapide.
Le déterrage : Assimilée à la vénerie par ses règles, ses traditions, son vocabulaire, cette chasse demande beaucoup d'efforts et d'expérience. Dans un premier temps, on repère un terrier occupé puis on s'atèle ensuite à la laborieuse tache de terrassier à l'aide de pelles, bêches, pioches, sondes, barres à mines, raclettes… pendant que les chiens creusent et cherchent l'animal. Le renard est ensuite attrapé à l'aide de pinces à mâchoires puis tué par dague ou fusil. L'équipage rebouche ensuite les tranchées afin de remettre le site en état. Fox-terrier, teckel et jagdterrier sont d'excellents chiens de déterrage.
Pour se débarrasser de l'indésirable, il existe aussi d’autres moyens : gazage (acide cyanhydrique, chloropicrine), empoisonnement (procédé interdit en France depuis 1982), piégeage associé ou non à des appâts (boîtes ou cages, pièges métalliques à mâchoires, collets ou pièges à lacet). L'homme a vite compris que souvent, il suffit de tirer la mère pour ensuite abattre très facilement les petits qui se manifestent suite au bruit…
La route tue aussi : des relevés pratiqués en Alsace depuis 1977 montrent que le renard arrive en 6ème position comme victime de la route, après le hérisson, le lièvre et le chat entre autre. Non protégé et même classé nuisible, le renard est pourtant un véritable auxiliaire de l'agriculture du fait de sa prédilection pour les petits rongeurs et un régulateur des populations puisqu'il s'attaque aux espèces en surnombre, aux individus malades, blessés ou âgés. Les terres agricoles avec des taillis et des champs ouverts lui procurent des cachettes et abritent un certain nombre de rongeurs, surtout des mulots. Quand les renards roux ont été éradiqués dans les zones rurales, les populations de rongeurs se sont multipliées. Inversement, les renards roux ont été introduits en Australie pour lutter contre le fléau constitué par les lapins introduits antérieurement.

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